19 décembre 2007
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15:50
Salut la compagnie !
Plus j'avance dans mes études, plus les profs nous parlent des "cas" (sociaux, psycho, crétino et autres !). Cela devrait me décourager, d'entendre que pour un élève que je pourrai aider, un autre tombera dans la misère ou la délinquance, mais ça me donne encore plus envie de continuer.
J'étais en stage il y a maintenant 1 mois dans une école de ville, réputée comme "difficile". En fait, le quartier est hautement multiculturel et le niveau social des familles n'est pas franchement celui de Paris 16ème. Certains diront que la diversité est une richesse, et je suis bien d'accord avec ceux là, mais elle est également source de conflits et de situations parfois cocasses (comme les parents qui refusent un plan d'aide à leur enfant en français, et qui justifient leur choix dans un mot bourré de fautes d'orthographe). Mais gérer une classe avec 20 élèves de 5 ou 6 nationalités différentes (pour ne parler que des différences culturelles) n'est pas vraiment de tout repos !!!
Que faire des parents qui ne parlent presque pas le français, et qui ont besoin de passer par leur enfant pour se faire comprendre, comment rappeler à ceux-là que ce n'est pas tout à fait le rôle de l'enfant ? Que faire des enfants qui viennent tous seuls à l'école alors que chez eux, personne ne travaille ni ne se lève le matin ?
Mais quelle belle mission d'intégration sociale nous avons là !!!
Oui mais sans vocation, on arrive au pire ... Un directeur qui punit celui qui a fait l'effort de venir, mais qui est arrivé en retard ; des instits qui n'en peuvent plus, au bout de 10 ans, de gérer toujours les mêmes problèmes, qui considèrent que l'école est là pour apprendre et qu'on ne peut rien apprendre à ces enfants là ...
Je ne critique pas mes ainés, mais je pense que quand la vocation n'est plus là, on devrait pouvoir changer de métier.
Cependant, ça serait oublier que nous dépendons de l'éducation nationale ...
Bizatous, et à bientôt pour de nouvelles aventures !
Ninoche